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Les PN de Champagne et d'Aishihik doivent leur nom à deux établissements anciens, situés dans le bassin de l'Alsek, au Sud du Yukon. Avant la construction des routes de l'Alaska et de Haines en 1942–43, les peuples Champagne et Aishihik vivaient dans de petits villages comme Aishihik, Canyon, Champagne, Hutchi, Kloo Lake, Klukshu et Shawshe, ainsi que dans des camps familiaux. Ceux-ci étaient répartis sur l'ensemble du territoire traditionnel, qui couvre quelque 41 000 km², dont un tiers en Colombie-Britannique et le reste dans le Yukon voisin. Aujourd'hui, il n'y a plus de villages des PN de Champagne et d'Aishihik occupés en permanence en Colombie-Britannique; la plupart des membres des ces PN vivent au Yukon ou pas loin en Alaska.
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Ron Chambers, danseur traditionnel, à Klukshu, le seul village de pêche encore occupé sur la Tatshenshini. S. Gaunt, CAFN.
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La langue des PN de Champagne et d'Aishihik est le tutchone du Sud, qui fait partie de la famille de langues athapaskanes, famille qui comprend le navaho, le dene et la plupart des langues autochtones du Yukon et de l'Alaska. Les PN de Champagne et d'Aishihik renforçaient leurs liens avec leurs voisins du Yukon par des mariages, des visites et du commerce. Ils avaient aussi des rapports étroits avec les peuples établis au Sud, les Tlingit de la côte alaskienne. Par le passé, les membres des PN de Champagne et d'Aishihik qui vivaient dans la portion de leur territoire en Colombie-Britannique étaient bilingues, parlant le tutchone du Sud et le tlingit. Seuls quelques aînés du Yukon parlent encore tlingit. Au Yukon, la langue parlée à l'école comme à la maison est le tutchone du Sud. Par contre, les membres de ces PN qui vivent en Alaska continuent à parler le tlingit.
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